Vive les vieux légumes oubliés et moches !

Cuisson légume oublié

N’attendez pas d’être en guerre pour redécouvrir ces 5 légumes oubliés et plus ou moins moches qui vont vous faire fondre de plaisir…

Parce que beauté et perfection ne rime pas toujours avec qualité et saveur, dans le top 5 des légumes anciens et moches, j’ai nommé le topinambour, le rutabaga, le panais, le crosne et le navet boule d’or.

  • Légume moche n°1 : le topinambour
  • Légume moche n°2 : le rutabaga
  • Légume moche n°3 : le panais
  • Légume moche n°4 : le crosne
  • Légume moche n°5 : le navet boule d’or.

Vous découvrirez pourquoi on aime ces légumes anciens, leurs bienfaits pour la santé et surtout comment les préparer et les faire cuire. Grâce à nos conseils, vous saurez tout sur la cuisson des légumes oubliés.

Rappelez-vous, ce n’est pas parce que ces vieux légumes ne brillent pas par leur physionomie avantageuse qu’on a le droit de les ignorer. L’imperfection a parfois ses avantages. Ce n’est pas avec un topinambour ou un rutabaga que la méchante sorcière aurait empoisonné Blanche-Neige…

Autres légumes anciens et oubliés à essayer absolument : le cerfeuil tuberculeux, le scorsonère, le chinedérape (ou brocoli calabrais), la pomme de terre vitelotte…

TOPINAMBOUR

Commençons par le plus laid, le moins ragoutant et le plus imparfait de ces légumes anciens : le topinambour. Ce légume racine ancien qu’on appelle « poire de terre » ou « artichaut de Jérusalem » se retrouve souvent sur les étals des marchés en hiver et au printemps.

Malgré son aspect pas très appétissant : ses tubercules difformes et pas très propres, il possède un goût plutôt affirmé en bouche : une délicieuse saveur légèrement sucrée qui rappelle celle de l’artichaut. Il est riche en glucides, riche en minéraux et en fibres. La grande différence avec les autres tubercules comme les pommes de terre, les patates douces ou le manioc, c’est qu’il ne contient pas d’amidon. Largement consommé pendant la Seconde Guerre Mondiale du fait qu’il était une des rares denrées disponibles, il a été peu à peu mis aux oubliettes car il rappelait la guerre… Aujourd’hui, le topinambour reprend peu à peu du poil de la bête et revient sur la scène culinaire pour notre plus grand plaisir !.

Comment préparer les topinambours ?

Le topinambour, bien que difficile à peler et à cuire, se prépare un peu comme la pomme de terre : cuit avec ou sans la peau. Il est souvent cuit au préalable car assez compliqué à éplucher cru à cause des nombreux yeux qui le recouvre. Attention, une fois pelés, les topinambours crus s’oxydent très vite, il conviendra de les plonger dans une au légèrement citronnée.

Toutes les cuissons lui conviennent ! A la vapeur, à l’eau, à l’étouffée, en purée, en gratin ou même sautés à la poêle, il fera un parfait accompagnement de vos viandes. Par contre, avec les topinambours, attention aux flatulences, vous serez prévenu !

CROSNE

Dans les légumes moches, les crosnes ne sont pas mal non plus. Ce petit légume racine de forme allongée ressemble à une grosse chenille blanche, miam ! Il nous vient d’Extrême-Orient. Son goût fin rappelle la saveur des artichauts ou des salsifis. Avantage de ces légumes chenilles, il n’y a pas besoin de peler les crosnes pour les préparer, il suffira de bien les laver.

Comment préparer les crosnes ?

Cuits en salade, gratins, rissolés dans une poêle pour accompagner viandes rôties ou poissons. A déguster avec de la crème fraîche assaisonnés d’herbes (ciboulette, persil), c’est un régal ! Afin de conserver son côté craquant, optez pour une cuisson vapeur rapide.

RUTABAGA

Le rutabaga est issu de la même famille que celle du navet et du radis. Comme le topinambour, il faisait partie de l’alimentation de base en temps de guerre.

Riche en fer, calcium, phosphore et magnésium et pauvres en calories, on l’apprécie pour ses vertus diurétiques et légèrement laxatives.

Comment préparer les rutabagas ?

Délicieux cuisinés en purée, on peut aussi en faire des frites, les cuisiner au wok ou réaliser avec des soupes merveilleuses !

PANAIS

Datant du Moyen-Âge, ce légume racine blanc crème fait partie de la même famille que les carottes. Grande source d’antioxydants, vitamines du groupe B et riche en fibres, le panais cru comme cuit possède une saveur douce et sucrée très agréable.

Comment préparer les panais ?

Au préalable, il faudra les éplucher. Attention, sa chair noircit rapidement à l’air libre, pensez bien à les arroser de citron si vous ne les cuisinez pas tout de suite. Cru ou cuit, il peut se manger entier, râpé, en rondelles, en julienne… tout comme sa cousine la carotte !

Un grand choix de recettes s’offre à vous : fraichement râpé dans les salades, tranchés et sautés à la poêle, rôtis au four, en purée, en soupe. Les frites de panais accompagneront divinement les viandes fumées.

NAVET BOULE D’OR

Finissez par une note joyeuse et un aspect plus ragoutant et découvrez un autre légume racine ancien : le navet boule d’or qui tient son joli nom de sa belle couleur. Riche en minéraux et oligo-éléments, c’est un petit trésor de bienfaits pour l’organisme. Vive les petites boules d’or à se mettre sous la dent !

Comment préparer les navets boule d’or?

Comme les autres navets, le navet boule d’or se mange cuit. Sauté, gratiné, en purée, dans une jardinière de légumes, pour accompagner les plats de viande ou bien pour parfumer les pot-au-feu et potages. Une cuisson à l’eau ou à la vapeur vous permettra d’apprécier à sa juste valeur sa chair fondante et son goût sucré et fin assez unique et très différent du navet commun.